Source : Ouest France du 16/05/2022
Le festival L’Essentiel a été, samedi, à Kergalan, un lieu de rencontre avec des personnes accompagnées par l’Adapei.
Les associations du réseau Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis) ont été appelées à se mobiliser pour créer un projet artistique participatif en lien avec les différents acteurs du monde artistique et culturel de leur territoire sur une thématique unique.
Le service Parenthèses et l’Espace éthique du Pôle Habitats et Vie sociale ont décidé de collaborer pour répondre à cet appel et le projet de l’Adapei du Morbihan a été retenu.
Un soutien par la culture pour ramener de la vie
« Pendant le confinement, plus rien ne se passait dans nos établissements », expliquent Baptiste Fiche, psychologue clinicien au SAVS Adapei 56, coordinateur Espace éthique et Pierre Jandot, responsable du service Vacances et Loisirs Parenthèses.
Les acteurs culturels considérés comme non essentiels ont souffert durant la crise sanitaire, tout comme les personnes en situation de handicap, oubliés sur cette même période. On avait sollicité à l’époque huit compagnies pour ramener de la vie et la culture. On a créé une sorte de festival que l’on a voulu cette année organiser en extérieur, sur un terrain à Kergalan appartenant à l’Adapei du Morbihan. L’expression artistique permet une forme de soutien et de répit. Ce projet doit permettre aux personnes en situation de handicap, à leurs familles et aux professionnels qui les accompagnent, de s’entraider mais aussi par la même occasion de faire preuve de solidarité envers les professionnels d’un milieu durement touché par la crise sanitaire. »
Un film réalisé autour de la parole des résidents
La programmation de ce festival, samedi, a été ouverte à toutes les initiatives développées sur les établissements et services de l’association, autour d’un projet baptisé « essentiel » qui a permis aux résidents d’exprimer ce qui est, pour eux, essentiel, dans leur quotidien.
Cette parole récoltée a été restituée sous différentes formes, par le biais d’un film construit avec l’appui d’un cinéaste professionnel, se déroulant au foyer Kérudo, à Auray, mais aussi avec du théâtre d’improvisation présenté par la troupe du foyer de Vannes, ainsi qu’une brigade de crieurs et afficheurs de rue formée par une compagnie professionnelle de spectacle vivant sur le foyer de Plumelec.