Lionel PETIT et Kyllian SCHINDLER, respectivement des équipes de restauration des ESAT de Vannes et d’Hennebont, sont rentrés des JO 2024, des étoiles plein les yeux… Difficile retour à la réalité, tellement l’expérience fut unique et inoubliable pour eux ! Lionel nous raconte son aventure dans la Capitale qu’il a adoré partager avec Kyllian…
Lionel PETIT, 27 ans, travaille à l’ESAT Les Ateliers du Prat depuis trois ans, en restauration. Avant d’intégrer les Ateliers du Prat, Lionel a effectué des stages dans d’autres ESAT et a aussi une expérience de l’apprentissage puisqu’il travaillait en tant qu’apprenti en CAP, dans une boulangerie.
Lionel se plaît à l’ESAT et est polyvalent sur différents postes au sein de l’atelier restauration.
Concernant le partenariat avec les Cuisiniers Solidaires, Lionel explique que le projet a été lancé deux ans avant les JOP, mais par manque de volontaires, le projet a été également proposé aux ESAT.
Lionel : « J’ai été tenté par la proposition immédiatement, mais j’avais besoin d’un petit temps de réflexion. J’avais des interrogations sur l’hébergement, le transport pour se rendre à Paris, le prix pour tout cela et comment se déplacer arriver là-bas ».
Lionel a été rassuré quand on lui a expliqué que tout était prévu et qu’il n’avait pas à s’inquiéter de la logistique : « A partir de ce moment-là, j’ai dit que j’étais OK. Je me suis dit : j’y vais, je tente et on verra bien ».
Les parents de Lionel ont été de bons conseils et l’ont accompagné dans sa réflexion. Pour eux, vivre les JOP était une expérience unique, à ne pas manquer. « Mes parents m’ont bien conseillé. Ils m’ont dit : Profite, c’est l’occasion et ça ne sera présentera pas tous les jours. Je ne voulais pas avoir de regrets et comme j’avais besoin de dépaysement, ça tombait bien ».
Ensuite, l’ESAT et notamment Gildas BOURIC, Elen BIHANNIC et Estelle LAFFEACH, se sont mis en relation avec les Cuisiniers Solidaires. Lionel a pu ainsi expliquer son travail et ses missions dans l’équipe cuisine, à l’ESAT, et faire part de sa motivation pour ce nouveau projet, hors les murs de l’ESAT.
Une réunion sur le temps du déjeuner, à l’ESAT, a permis les échanges avec Lionel et les encadrants de l’ESAT, ainsi que Killian, travailleur de l’ESAT Alter Ego à Hennebont et volontaire comme Lionel, et Clémence GRALL et Gwen KERMABON (respectivement adjointe technique et directeur d’Alter Ego), et le Président et une salariée des Cuisiniers Solidaires. L’organisation autour du projet, qui pouvait inquiéter Lionel, a bien sûr été abordée pendant le repas.
Pour préparer Lionel et son homologue de l’ESAT d’Hennebont aux ateliers culinaires proposés pendant les JOP, ils ont pu participer à des ateliers entre juin et juillet, avec l’équipe des Cuisiniers Solidaires. « Cela m’a permis de rencontrer Killian et que l’on échange sur notre travail et les façons de faire et de travailler » explique Lionel.
Les ateliers avaient lieu de 10h à 14h. Le premier atelier, le 4 juin, était autour de la récupération des invendus. L’idée était de cuisiner, avec les bénévoles des Cuisiniers Solidaires, les fruits et légumes moches. Le 6 juin, à l’occasion du passage de la flamme olympique à Auray, une animation avec des jeux pour les enfants, autour de la saisonnalité des fruits et légumes, a été mise en avant au stade de Sainte Anne d’Auray. Comme le temps était de la partie, cette animation a suscité beaucoup d’intérêt.
Le troisième atelier, toujours avec le binôme Lionel-Killian, était un atelier « cuisine en vadrouille ». C’était le 18 juin, dans les locaux du CCAS de Grand-Champ. Des invendus ont été cuisinés et les grégamistes étaient invités à participer à cet atelier avec dégustation à l’appui de l’alléchant menu du jour : Tzatziki, hachis Parmentier végétarien et flageolets rouges et pesto de blettes,…
Le 11 juillet, l’atelier était installé dehors, au centre culturel d’Auray. Les alréens étaient aussi invités à venir cuisiner sur le thème de la cuisine du monde.
« Ces ateliers étaient hyper enrichissants et on y rencontre plein de gens, on échange sur nos façons de faire » confie Lionel.
Puis, l’heure des JOP est arrivée… Lionel et Killian sont partis vivre l’aventure olympique du 25 au 31 août…
« Super organisation avec des infos en avance sur le déroulé et l’organisation du séjour. On a eu des infos une semaine avant et ça a permis de moins angoisser car c’était l’inconnu pour nous ».
Le départ vers la Capitale s’est fait depuis l’ESAT de Vannes avec un véhicule de l’ESAT affrété pour l’occasion, pour Killian, Lionel et deux salariés des Cuisiniers Solidaires.
L’hébergement était prévu en auberge de jeunesse dans le 7ème arrondissement. « C’était à deux pas de la Seine. On prenait le métro pour se rendre aux JO » explique Lionel.
Les ateliers mis en place pendant les JOP faisaient écho à ceux réalisés en juin et en juillet. C’était une bonne idée pour appréhender au mieux les ateliers pendant les JO.
Il y a eu un atelier cuisine avec un centre de loisirs en banlieue parisienne avec des animations pour jouer avec les légumes et les saisons, un atelier de distribution de soupes froides pour les entreprises lors de conférences de presse à l’Hippodrome de Paris, un atelier « vélo-smoothies et « vélo-jus », près du stade de France, dans une maison de quartier, avec le Secours Populaire, où familles et jeunes étaient conviés.
Avec les mots de Lionel…
« Le lundi et le mardi après-midi, j’ai pu visiter Paris que je connaissais déjà un peu. On a vu des monuments. Nous étions 8 jeunes et le Président des Cuisiniers Solidaires, et Killian, Sophie, Florence et des personnes des Apprentis d’Auteuil » se souvient Lionel.
« Avant le dernier atelier avec le Secours Populaire, on a pu assister à une épreuve de ping pong à l’Accor Arena. Le samedi, on a vu de l’athlétisme au stade de France. C’était inoubliable » explique Lionel, des étoiles plein les yeux.
« C’était une belle expérience. Voir cela en vrai, c’est une chance et c’est beaucoup plus impressionnant qu’à la télé. Suis-je en train de rêver ? Non, c’est bien la réalité. C’est incroyable et magique. C’est vrai, j’y suis vraiment. C’est une fois dans sa vie que l’on peut vivre cela ! »
« J’avais plein de choses à raconter et je ne savais même plus par où commencer.
Mes collègues de l’ESAT avaient plein de questions à me poser ».
« C’était incroyable. J’y étais quoi ! Et j’ai fait de belles rencontres humaines ».
« Si ça se présentait de nouveau, je dirai oui direct ».
« Ca peut donner des envies de stages à l’extérieur de l’ESAT, sans brûler les étapes. Ca me montre que je suis capable ».
« Il fallait juste que je vois l’organisation et c’était ok. Je ne voulais pas me précipiter ».
« Estelle, Gildas et Elen m’ont bien conseillé ».