Le jeudi 9 janvier 2025, Valérie et Guillaume ont parlé de leur parcours vers le permis B avec les 17 élèves actuellement en formation à l’ECF d’Hennebont.
Ces futurs Enseignants à la Conduite et à la Sécurité Routière, les ECSR, sont en cours de formation pour devenir moniteurs d’auto-école. Comme chaque année, depuis 4 ans, les nouveaux élèves consacrent une demi-journée à l’écoute de témoignages et à l’échange avec des personnes avec un handicap.
Valérie et Guillaume ont bénéficié d’une formation en auto-école sociale. La formation, qui y est dispensée, nécessite un engagement fort du stagiaire en participant activement à 3 ou 4 séances de 2 h de code par semaine. Des bilans sont réalisés régulièrement pour échanger et repérer les progrès et les difficultés, et adapter l’accompagnement. L’ESAT a permis qu’ils se forment sur leur temps de travail. Et en complément, l’un et l’autre ont pu renforcer leurs acquis lors de matinées hebdomadaires de code de la route animées par une professionnelle de l’ESAT.
Chacun a eu besoin d’une période de pause (pendant la pandémie Covid ou simplement parce qu’ils avaient des doutes), mais l’envie très forte d’être autonomes leur a donné le courage de se remettre dans les apprentissages. Et c’est aussi la confiance que les professionnels de l’ESAT et de l’auto-école ont eu en eux, les encouragements et la valorisation qui les ont aidés à se remotiver lors des moments de découragement.
Un facteur facilitant l’apprentissage de la conduite aura été aussi, pour chacun, la pratique de la voiture sans permis pendant quelques années. Pour Valérie, ce fut également la pratique de la conduite de tondeuses autoportées, dans son travail en espaces verts. La « vitesse » aura été pour eux la plus grande source de stress aux prémices des leçons de conduite.
Guillaume a eu son permis en juin 2022 : il « en avait marre de dépendre des autres et de prendre les transports en commun ». Il est à présent autonome dans ses déplacements.
Valérie a obtenu son permis en décembre 2024 : la voiture arrivera bientôt avec la perspective de pouvoir aller plus loin, « être plus autonome », et à la fin du permis probatoire de 3 ans, de conduire le véhicule en espaces verts.
Ces deux parcours, portés par un très fort désir de mobilité, d’autonomie et de liberté, ont montré aux élèves ECSR que les freins sont multiples mais qu’ils sont surmontables si l’on prend en compte les besoins spécifiques des personnes.
Un grand merci à Valérie et Guillaume pour cette intervention, et aux élèves ECSR qui ont posé des questions pour comprendre ce qui peut être difficile pour un apprenant et pour les quelques bases de la pédagogie qu’ils ont pu évoquer en conclusion : « patience, répétition, morceler les objectifs, complimenter, ne pas s’énerver ».